Les aides financières auxquelles les employeurs ont eu droit ces deux dernières années ont bien sûr favorisé l’alternance. À raison de 5 000 à 8 000 euros par jeune pour les entreprises de moins de 250 salariés, – les sociétés plus importantes pouvant aussi y avoir droit sous certaines conditions – l’incitation est motivante. Selon Christophe Desramé cependant : « Les aides ne font pas tout. L’alternance est un dispositif qui permet de confier à un étudiant des missions valorisantes dès ses premières semaines en entreprise. Des jeunes qu’elles auront finalement formés et qu’elles pourront par la suite conserver. C’est tout bénéfice pour elles. À charge ensuite pour nous de leur proposer les profils les plus adaptés à leurs besoins. »

Cette étape qui consiste pour les futurs alternants et pour les centres de formation à rechercher la meilleure entreprise d’accueil est bien sûr cruciale pour que l’alternance soit un succès. Il s’agit, de fait, d’un processus long, mais dont dépend le succès de la formation. Contrairement à une idée reçue, il n’est pas nécessaire pour un étudiant d’avoir trouvé son entreprise d’alternance pour postuler ensuite à l’entrée dans une école. « La plupart du temps, les futurs étudiants vont d’abord s’inscrire chez nous, après quoi nous chercherons ensemble la meilleure boîte pour les accueillir », sourit Christophe Desramé. Une fois le profil et le besoin de chacun parfaitement définis, les écoles pourront les comparer aux besoins de leurs entreprises partenaires et mettre en contact les uns et les autres pour finaliser la signature d’un contrat.

« Si l’alternance a décollé, c’est parce qu’elle est devenue une voie d’excellence aux yeux des élèves comme des entreprises, conclut Emmanuelle GallonLasserre. Les jeunes consolident leur formation et les entreprises valorisent leurs savoir-faire et élaborent de vrais plans d’avenir. » Qu’on se le dise, l’alternance est désormais dans l’air du temps.

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