DOSSIER | La vie étudiante

DES MOMENTS POUR ÉTUDIER ET DES MOMENTS POUR VIVRE

Après plusieurs années de forte croissance vient le temps des premiers bilans.
L’enseignement supérieur s’est largement développé dans l’agglomération de Nevers ces dernières années. Mais il reste encore beaucoup à faire en matière de vie étudiante, d’encadrement, de services. Aux côtés de formations de qualité, il est essentiel de fournir une aide au quotidien et de proposer, des événements rassembleurs, pour que les jeunes des différents établissements d’enseignement supérieur de Nevers se sentent bien dans leur ville et, par conséquent, bien dans leurs études…

Le Conseil communautaire du 24 septembre dernier l’a confirmé. La Maison des étudiants sera. Elle ouvrira en 2024, place Guy-Coquille. En plein centre-ville, un site dédié aux étudiants, un lieu de vie, de services, de réunions, de travail. Pour les étudiants, et rien que les étudiants.

Derrière le symbole, l’ouverture de cette Maison des étudiants marque aussi une nouvelle étape dans un processus engagé dès 2014, année où Nevers Agglo s’est résolument engagée en faveur de l’enseignement supérieur. Ont suivi les ouvertures de plusieurs nouvelles formations, la croissance de certaines autres, et le passage d’une barre essentielle l’an dernier, le cap des 3000 étudiants sur l’agglomération. Aujourd’hui, Nevers est une ville étudiante à part entière. Il ne reste plus qu’à conserver ce statut. « Mais pour rester une vie étudiante, il faut pouvoir proposer les services et l’accompagnement à même de plaire aux jeunes », explique Françoise Hervet, Conseillère communautaire déléguée à l’enseignement supérieur (lire par ailleurs). En résumé, rien ne sert de regrouper des jeunes en un même lieu si l’on oublie de leur fournir le cadre de vie permettant- de les faire se sentir bien, et à terme de les retenir. C’est pourquoi Nevers Agglomération a mis l’accent ces dernières années sur l’environnement étudiant : Comprenez tout ce qui permettra aux jeunes de s’identifier en tant que membres d’une communauté, avec tous les services à même d’accompagner leur quotidien.

JOURNEÉ DES ÉTUDIANTS, INCONTOURNABLE ÉVÉNEMENT DU DÉBUT D’ANNÉE

Pour constituer une communauté étudiante et créer un « esprit de ville », rien ne vaut les grands rendez-vous festifs et sportifs. C’est bien pour cela qu’ont été institués ces dernières années plusieurs grands rendez-vous, le premier d’entre eux étant sans aucun doute la Journée des étudiants.
Organisé tous les ans au Parc Salengro, quelques jours après la rentrée, ce temps fort se compose de manifestations sportives – tournoi de green volley, tir à la corde, tournoi de balle aux prisonniers – mais aussi d’attractions beaucoup plus ludiques comme du ventre-glisse, un baby-foot humain et une course des mascottes. En septembre dernier, nouveauté, une course autour du parc inspirée du Color Run a également été mise en place. Appelée pour l’occasion la « Color Campus », elle a vu plusieurs centaines d’étudiants vêtus d’un t-shirt blanc courir autour du Parc tout en étant aspergés de poudres jaunes, rouges, bleues ou vertes. De quoi donner une ambiance unique à la journée et parfaitement introduire l’année. D’autant que cet événement est organisé en grande partie par les étudiants eux-mêmes !

« ÊTRE TOUJOURS PLUS PRÉSENTS AUX CÔTÉS DES ÉTUDIANTS »

Acteur essentiel de la vie étudiante, le Crous intervient dans plusieurs domaines qui animent la vie étudiante comme la restauration, le logement, l’aide financière, l’aide psychologique ou encore l’animation de divers événements.
Explications de Christine Le Noan, directrice générale du Crous Bourgogne-Franche-Comté.

Quelles sont les missions du Crous ?

Le rôle du Crous BFC est d’accompagner la vie étudiante sous différents aspects. Nous distribuons ainsi 1,5 million de repas par an dans toute la région et notamment à Nevers où nous disposons d’une restauration universitaire agrée, grâce à laquelle les jeunes boursiers profitent de repas à un euro. En matière de logement, nous proposons aussi 7 000 hébergements dans la région. Avec pour projet d’ouvrir bientôt 70 logements à Nevers.
Le Crous organise ou participe par ailleurs à plusieurs rendez-vous comme les Journées de rentrée, les Journées portes ouvertes de l’ISAT, le forum Jobs d’été du BIJ ou encore l’événement « Les grandes écoles pourquoi pas vous ? » qui permet aux étudiants de trouver jobs, stages et emplois. Enfin, nous nous attachons à animer la vie étudiante via des concerts, des soirées thématiques ou des événements comme le Bal de promo, organisé à Nevers le 25 mai dernier, auquel 850 étudiants ont participé.
Nous soutenons par ailleurs d’autres opérations comme le festival Motion design organisé par DIGISUP au printemps dernier et l’amélioration du foyer de CS2i. Des investissements de plus de 600 000 euros chaque année.

Enfin, le Crous, c’est aussi une aide sociale et psychologique. D’où 5 000 entretiens accordés et 1,5 million d’euros d’aides distribués l’an dernier à travers la région. Dans la Nièvre, un partenariat avec le Conseil départemental nous permet de mettre à disposition des jeunes une assistante sociale dans les locaux de l’UFR de Droit.

Vous installer de manière permanente à Nevers il y a 2 ans a-t-il permis d’accroître votre action ?

Bien sûr. Il s’agit d’être toujours plus présents et de toujours mieux faire connaître nos services aux étudiants. Pour cela, il est important d’avoir un- fort maillage territorial. Nevers étant le 4e pôle étudiant de la région, il était légitime pour nous d’y disposer d’un vrai relais en centre-ville.

Le Crous a mis en place un schéma directeur de la vie étudiante…
En quoi consiste-t-il ?

Ce schéma veut porter à l’échelle régionale une vraie stratégie d’amélioration de la vie et du bien-être étudiant. Le nouveau schéma sur lequel nous travaillons entrera envigueur en 2024.

Christine Le Noan, Directrice Générale du Crous Bourgogne Franche-Comté

Il s’appuiera largement sur les besoins étudiants recueillis lors d’enquêtes qui seront menées cet automne sur tout le territoire.
Ces enquêtes alimenteront des assises de la vie étudiante organisées sur plusieurs sites de la région dont Nevers au printemps. De quoi construire un schéma directeur tenant parfaitement compte des jeunes et des spécificités de chaque territoire.

Pauline Haag, Présidente du BDE ÉSAABOUGE

Après avoir laissé le BDE de l’ISAT mettre en place la « JDE 2021 », l’édition 2022 fut gérée par le BDE de l’ESAAB. « C’est le service enseignement supérieur de l’agglomération qui nous a proposé d’organiser cette journée, explique Pauline Haag, présidente du BDE Ésaabouge. Je n’avais pas vraiment d’expérience dans ce domaine, on a vite vu que ce serait un énorme travail, mais en vrai, on s’est plutôt bien débrouillés. » Un avis partagé par Coralie Boudier, présidente du BDE de l’Inspé. « La Journée des étudiants était très bien ! Nous venions à l’Inspé de faire une journée de cohésion, cet événement nous a permis de confirmer notre rentrée, l’info est bien passée dans l’école, nous étions plus nombreux que l’année précédente.
Un carton plein. »

Pour Pauline Haag, il s’agissait aussi de faire parler de son école et de montrer son dynamisme à l’échelle de l’agglo. « C’était l’occasion de montrer ce qu’on pouvait faire à l’ÉSAAB et marquer
notre volonté de participer à la vie étudiante. »

Il s’appuiera largement sur les besoins étudiants recueillis lors d’enquêtes qui seront menées cet automne sur tout le territoire.
Ces enquêtes alimenteront des assises de la vie étudiante organisées sur plusieurs sites de la région dont Nevers au printemps. De quoi construire un schéma directeur tenant parfaitement compte des jeunes et des spécificités de chaque territoire.

Une journée pour créer immédiatement une cohésion à l’échelle de toute l’agglo. Un événement qui s’ajoute à d’autres offres plus classiques comme le sport universitaire – très actif à Nevers grâce à un Service universitaire des activités physiques et sportives particulièrement dynamique – et d’autres soirées et rencontres plus traditionnelles.

« Ces soirées, ce sont par exemple des réunions mises en place grâce au Crous, reprend Pauline Haag. Ce sont aussi des soirées que nous organisons dans certains bars de la ville. Aujourd’hui, les grands BDE ont chacun leur lieu attitré. Cela nous permet de nous retrouver en semaine entre étudiants d’une même école. » Ces points de rencontre permettent par ailleurs aux écoles de se retrouver parfois les unes chez les autres. « L’un de nos objectifs de cette année est de nous doter également de ce genre de lieu de rassemblement, explique Kathleen Galamin, présidente du

BDE de l’IFSI. « Avoir ce genre de point de chute complète les autres occasions que nous pouvons avoir de nous rencontrer. » A l’IFSI aussi, on garde d’ailleurs un excellent souvenir de la Journée des étudiants. « Et pour cause, nous avons gagné cette année le prix des supporters, nous avons mis l’ambiance, il faut dire que nous étions venues pour ça. C’était très sympa et cela nous a permis de multiplier les rencontres avec les autres écoles de la ville, avec les formations paramédicales qui sont à côté de nous et même entre nous, à l’IFSI. »

LE TOUCH RUGBY, FAIRE CONNAISSANCE AUTOUR D’UN BALLON OVALE

Pauline Fayon, présidente du BDE du Campus connecté apprécie pour sa part beaucoup le Tournoi inter-campus de touch rugby qui se déroule au printemps et dont elle avait largement supporté

l’organisation en mars dernier. Organisé sur le stade du Pré-Fleuri, là même où se retrouvent tous les week-ends les professionnels de l’USON, l’événement est là encore l’occasion de faire connaissance, autour cette fois-ci d’un ballon ovale. L’édition 2022, 2e du genre, a ainsi réuni environ 400 étudiants, à savoir environ 150 joueurs répartis dans une quinzaine d’équipes et 250 spectateurs en gradins.
« J’adore le rugby et je le pratique, d’où le fort souvenir que je garde de cette soirée, explique-t-elle. Ce fut l’occasion de s’amuser ensemble, de passer une bonne soirée, et de prolonger ainsi les rencontres qui ont lieu tout au long de l’année. Ça permet aussi de défendre ses couleurs et aussi de se rendre compte qu’il y a tout de même beaucoup d’étudiants à Nevers. »

« L’ENSEIGNEMENT SUP : UN CARBURANT POUR NEVERS AGGLO ! »

Pourquoi les étudiants sont-ils si importants pour Nevers Agglomération ?
L’enseignement supérieur est un carburant pour notre agglomération. Ceux qui créent de la richesse et du dynamisme sont avant tout les 15-30 ans.
Et les étudiants d’aujourd’hui sont les créateurs de demain. Il est donc essentiel que l’agglomération de Nevers puisse leur offrir un environnement favorable. Et puis au-delà de la création d’entreprise, 20 ans, c’est un âge capital.
L’âge où l’on quitte l’enfance et le milieu familial pour se projeter dans un monde à responsabilités, où l’on rencontre sa femme ou son mari.
Les étudiants qui vont vivre cette période dans nos murs doivent en garder la meilleure impression.

Pour devenir ensuite nos meilleurs ambassadeurs, pendant leur vie professionnelle. Parce que l’on se souvient toute sa vie de ses 20 ans.

Les étudiants ont créé un groupe du même nom pour fédérer leurs actions, qu’en pensez-vous ?
Cette nouvelle appellation, « Les étudiants de Nevers » est une initiative évidemment très positive de même que la participation active de tous ces jeunes à des événements comme la Journée des étudiants ou encore le tournoi de Touch rugby. Cela contribue à insuffler un élan au sein de la vie qui rejaillit sur toute la vie sociale ou encore culturelle.

Alain Bourcier

Alain Bourcier
2e Vice-président au Territoire Innovant, aux Métiers de demain, à l’Attractivité économique, à l’International, à la Santé et à l’Enseignement Supérieur

« LA JEUNESSE FAIT LE DYNAMISME D’UNE VILLE »

Que signifie pour vous la notion de « vie étudiante » ?
La vie étudiante pour moi, c’est avant tout le bien-être étudiant.
Notre agglomération doit pouvoir donner envie aux jeunes d’y rester une fois leurs études terminées et d’y vivre sur le long terme.
Aujourd’hui, Nevers compte environ 3000 étudiants. Mais au-delà de ce chiffre, il faut aussi proposer à ces jeunes un cadre de vie intéressant. D’où l’importance d’événements comme la Journée
des étudiants ou encore le tournoi de Touch rugby et le bal de promo. Ces rendez-vous sont formidables pour les jeunes ! Grâce à ces manifestations, ils peuvent se rencontrer, échanger et par la
suite monter d’autres projets. Il ne reste plus qu’à imaginer quelques

événements complémentaires qui permettraient de mieux découvrir encore notre ville. N’oublions pas que c’est la jeunesse qui fait le dynamisme d’une ville.

La Maison des étudiants, c’est le grand projet aujourd’hui ?
Absolument. Installée place Guy-Coquille, elle sera dès 2024 un lieu de rencontre entre les diverses composantes étudiantes de la ville. Un point central de service où seront installés des acteurs
comme le BIJ ou encore le Crous. Elle permettra aussi aux jeunes d’accéder à tout un panel d’aides et de conseils qu’ils ont plus de mal à trouver aujourd’hui. Le genre de site où se montent des projets et une vraie vie étudiante.

Alain Bourcier

Françoise Hervet
Conseillère communautaire, déléguée à l’Enseignement Supérieur

« LA NIÈVRE A TOUT À GAGNER À ACCUEILLIR DE NOMBREUX ÉTUDIANTS »

« Même si l’enseignement supérieur ne relève pas stricto sensu de ses compétences, le Conseil départemental est de longue date investi dans ce domaine. En effet, notre territoire a tout à gagner à permettre aux jeunes de poursuivre leurs études à Nevers et dans la Nièvre. Garantir une vraie vie étudiante, c’est la possibilité de renforcer le territoire de nouvelles compétences, par exemple dans les domaines de l’éducation, du soin et du social, où les besoins sont très forts. De vraies initiatives ont été prises dans ce sens ces dernières années. Il faut continuer à répondre à ces enjeux via une politique d’enseignement supérieur adaptée. Les initiatives du Conseil départemental comme Imagine la Nièvre n’oublient d’ailleurs pas cet aspect.

Actifs en matière de logement et d’habitat, nous participons en outre au financement de la restauration universitaire, pour un montant total de 13 000 euros et réfléchissons constamment à comment améliorer encore cette restauration, par exemple en y ajoutant des produits locaux et bios. Nous sommes enfin un soutien de différents acteurs culturels comme par exemple le Café Charbon dont nous soutenons l’activité. Enfin, nous approuvons évidemment le projet de Maison des étudiants. Qu’ils soient en Capacité de Droit ou élèves ingénieurs à l’ISAT, les étudiants neversois suivent des parcours de grande qualité et mènent à bien des projets pertinents. Il est essentiel de les accompagner. »

Wilfrid Séjeau

Wilfrid Séjeau,
Vice-Président du Conseil Départemental de la Nièvre, en charge de l’éducation

PETIT NOUVEAU : LE BAL DE PROMO !

Troisième grand rendez-vous étudiant organisé pour la première fois l’an dernier fin mai : le Bal de promo. Mis en place par le groupe des « Étudiants de Nevers » qui rassemble plusieurs associations étudiantes de la ville, l’événement fut une grande réussite. La première soirée du genre à Nevers, ambiance à l’américaine, costumes exigés, a réuni 800 étudiants au Centre des expositions. « Notre objectif, c’était de relancer une vie étudiante vraiment mise à mal par le Covid, explique Maxime Mondière, président du BDE de l’ISAT l’an dernier. Et si nous n’avons pas pu mener tous nos projets à bien, je suis très content de ce Bal de promo. On a vu des étudiants dont l’année scolaire était terminée et qui sont revenus juste pour cette occasion. »
L’occasion de rappeler l’énorme importance du temps extra-scolaire, en parallèle des cours. Des moments de détente, de vie sociale, de rencontres, qui permettent à des jeunes souvent sous pression de s’aérer l’esprit. « La vie associative, c’est bien plus qu’un complément aux études, reprend Maxime Mondière. Un étudiant qui ne se sent pas bien dans sa peau sera bien moins productif en cours. Il faut être bien dans sa ville. Il y a des moments pour étudier et des moments pour vivre et monter des projets entre potes. Des projets qui, en plus, permettent de beaucoup
apprendre, tout autant que l’on apprend en cours. »

DANS DEUX ANS, LA MAISON DES ÉTUDIANTS

Bien entendu, qui dit vie étudiante dit aussi services étudiants. Un domaine dans lequel Nevers Agglomération a particulièrement travaillé ces dernières années en lien avec le Crous, le Conseil départemental et l’Université de Bourgogne. Parce que des études réussies, ce sont aussi des besoins quotidiens satisfaits. De quoi « libérer » les étudiants des tracas du quotidien et les aider à s’investir, une fois l’esprit libre, dans ce qui est tout de même le plus important et ce qui doit rester central à leurs yeux : leur formation.

Les années passant, Nevers Agglo a vu arriver une antenne permanente du Crous qui permet désormais un soutien quotidien des étudiants dans leur recherche de bourses, de subventions pour leurs projets ou encore bien sûr pour les guider vers les meilleurs interlocuteurs. L’agglo s’est par ailleurs dotée d’un service enseignement supérieur et d’une activité « vie étudiante ». De quoi rester au contact des jeunes, les rencontrer le plus possible, et échanger sur leurs besoins et leurs projets. Enfin, la restauration universitaire n’a pas été oubliée. Face à un nombre croissant d’étudiants et un besoin lui aussi en forte hausse, un nouveau restaurant a été ouvert aux Montots (lire pages 18-19). Une restauration d’abord conçue pour être provisoire, mais qui a été reconduite pour l’année 2022-2023, en attendant de futurs projets plus définitifs. Enfin, viendra donc la Maison des étudiants. Cette structure devrait être une vraie « plaque tournante » de la vie étudiante. Dans ce bâtiment qui se situera en plein centre-ville se réuniront tous les grands services étudiants –Crous, BIJ, épicerie solidaire, assistante sociale, Suaps. Des espaces de co-working ont aussi été envisagés de même que des lieux de vie. Ce sera enfin un lieu d’information, alors que de leur aveu même, il n’est pas toujours très facile pour les étudiants de communiquer entre eux, « on ne sait pas toujours ce qui se passe en ville », reconnaît Coralie Boudier pour l’Inspé. Avec ce nouveau lieu, il sera plus facile aux écoles de faire passer des messages, institutionnels, ou plus informels, dans un lieu presque à égale distance des différents grands sites étudiants que sont le campus de l’ISAT et de la Fac de Droit, le site Cobalt ou encore la cité étudiante du Banlay. Avec en ligne de mire la concrétisation d’un projet : faire de Nevers une vraie ville étudiante. Une ville qui ne sera jamais Dijon ou Besançon, mais qui jouera pleinement son rôle en Bourgogne-Franche-Comté et dans le monde de l’enseignement supérieur.

« LA VIE ÉTUDIANTE NE SE RÉSUME PAS À LA SEULE FORMATION »

Pouvez-vous expliquer en quoi consistent vos missions et notamment cette responsabilité dans le « bien-être étudiant » ?

Ce thème a été ajouté à mes fonctions à mon arrivée, signe que l’UB se sentait particulièrement concernée par une thématique devenue encore plus cruciale après deux années de crises sanitaires qui furent souvent difficiles à vivre pour les jeunes. Je suis également en charge de la vie étudiante au sein des campus sous divers aspects culturels, sportifs et associatifs.
Autant d’aspects essentiels qui ne peuvent être isolés de la formation en elle-même. La vie étudiante ne se résume pas à la seule formation.

Quelles sont aujourd’hui vos priorités ?

Nous voulons que l’université et les études ne soient pas des facteurs de stress pour les étudiants. Il est donc de notre mission d’accompagner les jeunes confrontés

à d’éventuelles difficultés, qu’elles soient financières ou de santé. Par le biais d’une cellule d’action et de prévention, l’UB se porte par ailleurs à l’aide de ceux et de celles qui seraient en proie à des discriminations ou certaines violences.
À chaque fois, ces efforts vont bien sûr s’adapter aux campus et aux territoires. Nevers n’est pas le Creusot et le Creusot n’est pas Auxerre. Nous voulons construire quelque chose d’adapté à chaque site.

Nous comptons enfin continuer à soutenir la vie associative, laquelle a besoin d’être soutenue et structurée, deux années de Covid qui ont largement perturbé les initiatives étudiantes, de même que les « transmissions ». D’où ce label « association des campus » que nous proposons avec un soutien financier et organisationnel. Il faut bien se rendre compte que les campus ne se composent pas que de salles de cours.

Maxence Roulliat

Maxence Roulliat,
Étudiant en 5e année de médecine, Vice-Président de l’université de Bourgogne, Délégué à la vie, à la démocratie et au bien-être étudiant

Ce sont aussi des lieux où l’on peut déconnecter, mener des activités associatives, politiques ou sportives. En résumé, avoir une vie qui aidera ensuite à la réussite de ces mêmes études.

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