« JE N’AI JAMAIS VOULU FAIRE AUTRE CHOSE QU’ENSEIGNER ! »

PORTRAIT DE PROF | Olivier Pierre-Chupin

Les mathématiques et l’enseignement, telles sont les deux passions d’Olivier Pierre-Chupin.
Arrivé à Nevers voici quelques années après un début de carrière en Picardie, ce jeune prof de maths de 30 ans officie aujourd’hui face aux étudiants de la prépa PTSI du Lycée Jules Renard.

« La Prépa est une classe exigeante, c’est vrai. Mais il n’y a jamais d’études faciles. En prépa, on est là pour travailler de façon soutenue, avec un programme dense. C’est deux années d’abnégation. » Lorsque Olivier Pierre-Chupin s’exprime, le verbe clair, la voix assurée, il ne peut qu’entraîner son auditoire. Qu’il s’agisse d’évoquer l’algèbre linéaire, les probabilités en espace fini ou ce qui l’a poussé à devenir enseignant, la même éloquence… Et la même exigence…
Dilettantes s’abstenir, Monsieur le Prof est là pour s’assurer que tout le monde avance.

Originaire de Picardie, Olivier PierreChupin a étudié en Bretagne, à l’ENS Rennes, avant de décrocher son doctorat de mathématiques. « Je n’ai jamais voulu faire autre chose qu’enseignant », poursuit-il. Plus jeune attiré par les mathématiques comme
d’autres le sont par les échecs ou le ballon rond, il a longtemps considéré cette discipline comme un jeu.
« D’aussi loin que je me souvienne, je demandais à mes parents de faire des maths à la maison, j’aimais résoudre des problèmes, j’ai su mes tables très tôt. J’avais bonne mémoire, c’était marrant. »

En septembre 2017, pour ses débuts dans l’enseignement, il revient dans son lycée d’origine, à Noyon en Picardie, pour enseigner à des élèves de scientifique et de Terminale technologique.

« À chaque classe son challenge, sourit-il. Dans tous ces cas, mon rôle fut de donner un cadre, une certaine rigueur, et de mettre tout le monde au travail, en m’adaptant au contexte et au profil de chaque élève. »  Arrivé en prépa PTSI à Jules Renard à la rentrée 2018, changement d’ambiance… Place à des étudiants rompus aux matières scientifiques et technologiques. « L’enseignement n’en reste pas moins très exigeant. Avec toujours le soucis de souligner l’importance des mathématiques dans tous les domaines, sans oublier de donner les bonnes méthodes de travail. Parce qu’au bout du processus, il y a tout de même le concours. La prépa, c’est deux années de travail intense, mais la récompense au bout, intégrer de belles écoles, en vaut la peine.

Passionné par cette confrontation directe avec les étudiants, Olivier Pierre-Chupin a évidemment pas mal souffert des récentes crises sanitaires. « Lors du premier confinement, nous avons immédiatement décidé de faire cours aux horaires habituels, via les
classes virtuelles du CNED. Nous avons été réactifs, les élèves ont vraiment été fidèles au poste. Mais tout de même, enseigner virtuellement les mathématiques, c’est l’enfer. Essayez de dessiner des figures de géométrie sur ordinateur et vous verrez vite que rien ne vaut la craie et un tableau !
Non, les maths à distance, plus jamais ça ! »

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